Stationner « à la bretonne », c'est parfois découvrir un recoin non balisé, une anse oubliée où deux véhicules se croisent dans la brume du soir. Mais attention : ni le code de la route, ni les municipalités, ni les riverains n’autorisent réellement le camping sauvage.
Pour mémoire, la loi française interdit le camping sauvage sur les plages, dans les bois, réserves naturelles ou à moins de 200 mètres de points d’eau captée pour la consommation (Code de l’environnement, art. R111-32). Les maires restent libres d’interdire plus largement par arrêté municipal : c’est fréquent sur la Côte des Légendes, notamment à Brignogan, Kerlouan et Plouguerneau.
- Repérer les panneaux « stationnement interdit 22h-8h » : ils sont légion sur les fronts de mer l’été.
- Préférer les zones de stationnement en retrait du littoral (800 m ou plus de la plage).
- Se rabattre sur les villages de l’arrière-côte, souvent plus accueillants (ex : Kernilis, Plounéour-Trez).
- Demander à la mairie ou à l’office de tourisme local : ils connaissent parfois quelques « places tolérées » hors juillet-août.
- Ne jamais déballer tables, chaises, réchauds dehors hors aire aménagée : cela, c’est du camping et non du stationnement.
Un exemple ? Près de Meneham, l’aire officielle se remplit vite, mais on peut stationner pour la nuit au parking du cimetière (autorisé hors saison, toléré hors juillet-août) ou vers la ferme du Razelm à l’entrée du bourg. On y gagne souvent en tranquillité, et on perd ces fameux « couchers du soleil Instagram » qu’on préférera savourer à pied.